lundi 9 septembre 2013

dimanche 19 mai 2013

Ecrire, Lionel Duroy (Julliard, 2005)


Tout livre est le fruit d'un double risque : celui d'écrire et celui de publier. Lionel Duroy a peut-être poussé le second à son paroxysme.

lundi 13 mai 2013

Poésies posthumes, René Leynaud (Gallimard, 1947)


Il est des livres que l'on chérit moins pour leur contenu (même si on le respecte, et qu'on l'apprécie) que pour ce qui les entoure (son auteur, la personne qui vous l'a recommandé ou offert, le lieu ou le moment où on l'a lu...).

samedi 20 avril 2013

dimanche 24 février 2013

Bagarres, Jean Proal (Denoël, 1945)





A la sempiternelle question que pose ce blog – comment un tel livre peut-il être aussi méconnu -, ce roman de Jean Proal ajoute un désespérant post-scriptum : comment un tel écrivain peut-il être cantonné dans les auteurs régionalistes ? Ou alors l’immense René Char doit aussi être rangé dans cette catégorie. 

Bagarres est une histoire intemporelle, un blues rural et tellurique d’une force inouïe : dur, dense, direct. Brut, sans le moindre non-dit et pourtant tout en suggestion, tout en finesse. Une œuvre tissée dans une prose poétique où les descriptions ont la violence et la beauté de l’éclair. Un nouvel exemple de perfection littéraire, c’est-à-dire de fusion entre fond et forme par l’écriture.

Par-delà tous les clichés potentiels de cette histoire d’amours tragiques pour une femme fatale, Jean Proal entrelace tour à tour et tout à la fois les deux sens du mot « aimant » : celui qui aime et l’objet qui attire. Parfait huis clos dans une Haute-Provence qui n’est pas un simple décor mais une force parmi d’autres, humaines ou non. Au milieu de corps faits de sang, de chair et d’os. Avant que tout cela ne disparaisse pour redevenir poussière.

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NB : A noter toutefois le superbe travail réalisé par l'association Les amis de Jean Proal (voir leur site très complet : http://www.jeanproal.org)

vendredi 4 janvier 2013

Post mortem, Carlos Bauverd (Phébus, 2003)




Comment parler de ce livre ?

Nous nous contenterons de dire, qu'au-delà de ce qu'il exprime (ou plutôt simultanément puisque toute écriture digne de ce nom se caractérise par l'abolition de la frontière entre fond et forme), sa manière de le faire est absolument magistrale.

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N.B. : Le titre pourrait laisser penser à une expérience de vie après la mort, alors j'indique le sous-titre qui se passe lui de commentaires ("Lettre à un père fasciste").